Avant Chorea, j’ai peu écrit pour les choeurs
une exception notoire :
1977 : La Messe a cappella
…ma messe “médiévale”, composée fin 1975 et début 1976, créée au printemps 1977 à Tours par une demi douzaine de copains, dirigés par Hélène Serre.
Les choristes étaient étudiants à la Fac de musique et lycéens de la section A6 du Lycée Descartes de Tours.
…texte en latin, et polyphonie «hommage» au XIVe siècle.

extrait du Kyrie :
extrait du Credo :
À partir de Chorea :
1987 : Les Chants de l’ivresse
Début 1986 : à la demande d’étudiants en musicologie de la faculté de Tours, (étudiants qui m’avaient entendu jouer une pièce pour piano intitulée “Chorea”) je compose une cantate avec soprano solo.
Je mets en musique des poèmes de Djalâl-ud-Dîn Rûmî, Farîd-ud-Dîn Attar, Omar Khâyyâm…
Les étudiants s’organisent, des instrumentistes veulent participer. La partie instrumentale sera composée pour l’effectif qui se dessine (essentiellement des vents).
Etienne Roullet, étudiant en DEUG 2e année assurera la direction, les solos sont écrits pour Marie-Cécile Chevassus (DEUG 2, également).
Elle chante maintenant dans les choeurs de l’Opéra Bastille.
Etienne, quant à lui, enseigne à Nantes et dirige les Petits chanteurs du Val de Chézine
C’est la naissance de CHOREA.
Une expérience extraordinaire commence alors. Le choeur est entièrement dirigé et autogéré par les étudiants qui assurent aussi le fonctionnement de l’association loi de 1901.
A la rentrée de septembre, ce sont 80 étudiants, choristes et instrumentistes qui commencent à répéter Les Chants de l’ivresse…
Ces extraits proviennent des enregistrements réalisés par Jean-Paul Delarbre, lors de concerts de Blois et Tours, au printemps 1987.
1988 : Passion
Pour cette oeuvre de plus grande dimension, j’ai utilisé des textes des Évangiles, un texte apocryphe chrétien, des sentences rabbiniques des premiers siècles, et divers poèmes mystiques musulmans du Moyen-Age de Rûmî, Hâfez, al-Hallâj, Dhûl-Nûn al Misri…
Je mettais en parallèle la Passion du Christ et celle d’ al-Hallâj qui mourut en criant “Je suis la Vérité” (anal’ Haqq)
direction : Étienne Roullet
chef des choeurs : Jean-Loup Gautret
soprano solo : Marie-Cécile Chevassus
ténor solo : Frédéric Bourdin
baryton solo : François Bazola-Minori
enregistrement public réalisé par Jean-Paul Delarbre
le début de l’oeuvre, avec François Bazola :
un passage instrumental :
Frédéric Bourdin et François Bazola :
François Bazola :
un autre passage instrumental :
1989 : Révolution
Chorea obtient le parrainage de la Mission du Bicentenaire de la Révolution Française pour cette oeuvre que je compose sur des textes de l’époque.
direction : Jean-Loup Gautret
soprano solo : Marie-Cécile Chevassus
ténor solo : Frédéric Bourdin
basse solo : Marc Busnel
récitant : Patrick Gilbert
piano à 4 mains : Marie-Lise Vernet et Laurent Bres
avec les enfants de la Maîtrise du Conservatoire de Tours, dirigée par Yves Weeger, et des chorales des collèges Lamartine et Montaigne de Tours, Jules Romains de Saint-Avertin, et du Lycée Pierre et Marie Curie de Châteauroux.
enregistrement public réalisé par Jean-Paul Delarbre
le début de l’oeuvre :
voir également un extrait sur la page dédiée aux choeurs d’enfants…
l’évocation de la bataille navale, au cours de laquelle s’illustra le vaisseau français Le Vengeur

1990 : Le Voyage du Titanic
Quand le Titanic sombra en 1912, disparaissait avec lui un exemplaire unique des quatrains d’Omar Khâyyâm…
Pour cette dernière production du choeur Chorea animé par les étudiants de la Fac de musique :
direction : Jean-Loup Gautret
soprano : Patricia Petibon (jeune étudiante tout juste âgée de 20 ans)
baryon : Jean-Noël Briend
basse : Marc Busnel
récitant : Patrick Gilbert
piano à 4 mains : Marie-Lise Vernet et Laurent Bres
quelques extraits :
enregistrement public réalisé par Jean-Paul Delarbre
1991 : Les nouvelles aventures de Tristan et Iseult
1991 est la première production de Chorea hors la Fac de musique.
L’ensemble est devenu un choeur d’amateurs dirigé par ma soeur Isabelle Faës.
2 comédiens : Laure Mandraud et Alain Leclerc
2 solistes : Patricia Petibon Jean-Noël Briend.
Tous deux font depuis une belle carrière.
1 piano à 8 mains : Clare Ryan, Myriam Gauvrit, Catherine Barat et moi-même…
à la percussion : Patrick Gilbert
un extrait instrumental
un duo
enregistrement public réalisé par Jean-Paul Delarbre
Les Nouvelles aventures de Tristan et Iseult utilisent les textes de Béroul et Thomas. J’ai choisi les scènes dans lesquelles Tristan et Iseult trahissent par amour. Je ne me suis intéressé ni à la chronologie, ni au dénouement de l’histoire. L’oeuvre s’achève sur la rencontre avec l’ermite Ogrin qui appelle les amants au repentir. Mais Dieu a déjà justifié ceux qui se sont aimés “par force surhumaine”, même si cet amour les a conduits au-delà des limites de la morale traditionnelle…
1992 : Des Femmes
Le point de départ de cet ensemble de 5 choeurs est un poème de mon oncle, le poète angevin Maurice Faës : l’Annonciation.
L’ayant mis en musique, j’adaptais d’autres textes, pour créer des portraits poétiques et sensuels de femmes de la Bible.

Cette première version est accompagnée au piano à quatre mains.
(Laurent Bres et moi-même au piano)
Une adaptation avec cordes sera créée en 2000 (voir plus loin).
enregistrement public réalisé par Jean-Paul Delarbre
deux extraits de Marie :
extrait d’Eisabeth :
extrait de Sarah :
1993 : Le Livre du météore
La mythique météorite de Chinguetti, à la réalité de laquelle Théodore Monod fera un sort définitif, m’a inspiré cette quête dans le désert.
Nicolas Trolonge en a écrit le livret.
Laure Mandraud a mis en scène le spectacle lors de la création.
Soprano solo : Martine Postel.
Parmi les comédiens, on retrouve Alain Leclerc et Patrick Gilbert.
En dehors du piano à 4 mains (avec l’ami Laurent Bres) :
un violon : Claire Placéraud
un violoncelle : Muriel Cellier
des percussions : Vincent Mauduit

Théodore Monod a assisté à la représentation du 2 juin 1993, à la Pléiade, salle de spectacle de la ville de La Riche. Il se tient ici entre Laure et moi-même.
J’avais expliqué à Théodore Monod que je souhaitais plus écrire une légende que suivre la réalité scientifique de sa démarche.
Il s’est prêté au jeu avec beaucoup de gentilesse.
Nicolas Trolonge lui faisait parvenir le texte au fur et à mesure de sa rédaction, et Théodore Monod nous faisait part de ses remarques…
quelques extraits :
enregistrement public réalisé par Jean-Paul Delarbre
Chorea reprendra cette oeuvre en 2002, pour le centenaire de la naissance du grand naturaliste

1994 : La Cantate énigmatique
Cette intrigue policière est une allégorie de la relation entre l’artiste et son art.

C’est ma première collaboration avec le metteur en scène Babette Hauss
Pour la création, on retrouve le comédien Alain Leclerc
baryton : Jean-Marc Bertre
saxophone soprano : l’ami Rémi Dubois
contrebasse : Raymond Fournier
percussions : Vincent Mauduit
quelques extraits :
1995 : Carmen saeculare
Laurent Bres, Martine Postel, Hugues Hugot et Bernard Guy étaient à l’affiche de cette oeuvre inspirée de l’histoire du romain Regulus, otage des carthaginois.
Renaud Détruit, alors élève d’Yves Weeger à la Maîtrise du Conservatoire de Tours, tenait le rôle du fils de Régulus.
quelques extraits :

Laurent Bres
1996 : la première version du Songe de Vésale
J’ai dédié cette oeuvre à Babette Hauss qui l’a mis en scène lors de la céation.
En juin 2009, une version plus développée sera mise en scène par Richard Violante.
à l’époque, Hugues Hugot incarnait Vésale, Thierry Robard le Gentilhomme, et Laurent Bres le lecteur.
André Vésale est né le 31 décembre 1514 à Bruxelles.
Il est considéré comme le plus grand anatomiste de la Renaissance, voire de l’histoire de la médecine. Ses travaux feront entrer l’anatomie dans la modernité,
En 1544, il accepte de devenir le chirurgien de l’empereur Charles Quint puis de Philippe II d'Espagne.
En 1563, condamné à la suite d'une dénonciation calomnieuse pour avoir disséqué une femme encore vivante il doit faire un pèlerinage à Jérusalem. Lors du voyage de retour, son bateau fait naufrage. Vésale meurt d'épuisement sur les côtes de l’Île de Zante le 15 octobre 1564.
Le Songe de Vésale est un hymne à la tolérance et à la vie.
Un extrait de l’ouverture :
1997 : Je vous aime Mademoiselle
Cette oeuvre est une déclaration d’amour à une femme censée se trouver dans la salle de spectacle. L’artiste se promène à travers les époques pour séduire la belle, mais un personnage va s’inviter et essayer de contrecarrer ses plans : le diable !
Laurent Bres et Hugues Hugot incarnaient ces deux personnages…

Je vous aime Mademoiselle est la dernière contribution d’Isabelle Faës à la direction de Chorea.